Le Vieux Loup de Mer
Le Vieux Loup de Mer actif sur les scènes SLAM francophones, ancien organisateur des scènes SLAM dans la région neuchâteloise, de 2008 à 2011.
Il s’exprime dans divers projets musicaux, en mélangeant SLAM, parler libre, rap, chant.
Il s’adresse aux oreilles non filtrées, aux sensibles, aux curieux, aux éveillés.
Après 10 ans des premiers raps dans la cave, voilà bien des errances dans divers secteurs artistiques à apprendre le maniement du verbe.
Des scènes SLAM, aux performances sonores, aux lectures brutes, aux poèmes aux étoiles.
Le vieux loup continue sa route dans la parole errante.
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Dans un sourire
« Ecrire » by Session avec Yuri
Rythme imposé jam
Blablabla
Des choses trop entendues
Trop souvent des malentendus
Trop de choses sous entendues
Overdose de trop
Entends-tu ?
Des discours du commerce à 2,8 g dans le sang
Du blabla en averse 7 jour sur 7 au programme des discussions
Parler de la pluie du beau temps / échange de surface
Parler de la nuit de la lune des secrets à sa face
Refaire le monde du bout de sa langue / des mots comme outils
Une parole profonde / un échange / un témoignage de vie
Des moyens de communication high-tech
De l’impuissance au partage de son être
Ne pas connaître son voisin / ni saluer les gens
Ere du paraître malsain / se la péter / des paillettes / du superficiel brillant
BLABLABLABLABLABLA
Les cris sous silence / ce silence sous audience
Ecouter sans entendre / parler sans substance
Chuchoter des mots doux à sa muse / au coin de son oreille
Griffonner des mots saouls à l’ivresse ruse / d’une poésie en éveil
Parler pour parler / parler sans pourparlers / pour la parole ce qu’elle peut évoquer
Art du monologue / moulin à parole / café littéraire / des proverbes légendaires
Des proverbes légendaires
Trop de choses dites / trop de sottises
Penser ce qu’on dit / dire ce qu’on pense
Des ouï-dires / des rumeurs / des rires
Rapporteur dis leurs que l’art de rien dire s’épuise
Que parler pour rien dire / ça veut rien dire
Que dire rien et parler des yeux / permet de lire l’âme / ça apaise
Blablabla un langage en train de mourir / un autre en train de naître
VLM 21 juillet 2008
Emmaüs, La Chaux-de-Fonds
Philanthrope des autres hommes
Philanthrope
Filant trop droit
Quand la vie comporte des courbes
Il y croit
Pouvoir toucher son époque
Par le nombre et la foi
Idéaliste à la conscience sourde
Il perd le combat
Sans même se rendre compte
Abandonné il regarde sans voir
Un période suit ou l’exode apparaît
Il refuse
Il continue la route même si elle mène au néant
Chemin inverse destination nulle part
Il court à contresens de la retraite
Il ne veut pas voir le drapeau blanc
La guerre est devenue son être
Sans elle
C’est foutu
Il en rajoute
Il en peut plus
Trop fière
Si perdu
Le philanthrope des autres hommes
Le mec honnête
Mon pote cette fiole de rhum
Mon ombre l’espoir en retraite
Douche froide des vérités qui blessent
Des rires jaunes
La bêtise constante qui engraisse
L’ignorance qui arrose
La philosophie des autres
Le manège inarrêtable
Un zoo pauvre
De grosse tête charitable
Confusion claire
Sombre réponse
Moi dans ma chair
Sensible comme une bombe
J’explose de vers
Prose cause toujours
Vers toujours rien
Avec amour
Et des cris de chiens
Des rires lâchés
Des larmes de verre
Ma violence domptée
La puissance de l’éphémère
Oh magie divine renverse les mots
Oh rage transforme – toi en joyaux
Mémoire scélérate
Miroir qui éclate
Des fenêtres aux confins de l’infini
Renaître dans un souffle de vie
Archange lumineux
Postulat poussiéreux
Envole de quelques siècles
Agrandir le pourtour du cercle
Vers son étoile
Sous le linceul je me dévoile
Hermite rouge
Philanthrope filant trop vite / philanthrope sur le fil funambule
Philanthropie filant toute lumière éteinte
Philanthropique loin des farandoles
Philanthrope l’homme seul / l’homme qui existe
Oh philanthrope
Filant du mauvais coton
Fuyant de chope en chope
Alcool mauvaise fréquentation
Sans est trop
De ces passages à vide
De ses désillusions de dope
Il est sensible cet homme
Marre du faux
De faire les 100 pas dans la cible
Monotone spleen nuisible
Dehors toujours et encor ces tristes notes
L’enfer que sont les autres
L’enfer qui est notre
La musique sonne faux
Au début la lutte composait sa vie
Jusqu’au jour ou le vide et devenu son seul combat
Ne pas sombrer dans la folie
Il sait qu’après l’aride des jours il y a l’oasis de la joie
VLM 11 septembre 2007
Emer 21, Neuchâtel, Suisse
A l’origine
A l’origine des mots à l’origine des rythmes
Autour d’un feu un sage raconte l’histoire du monde
Entre éléments et univers
Le feu chauffe les âmes et le vent passe le message
Sur un rythme en réplique de l’aspect sauvage
Une habitude intemporelle exclamée à travers les siècles
En millénaire de l’instant
Des dessins des symboles des mots
A l’origine du singe
Quand le monde était jeune
Les hommes humbles
L’histoire au présent
Avant les fléaux avant les crises avant les maux modernes
Entre ciel et terre
Avec l’ombre de la solitude
5 éléments et 6 sens
A l’archaïsme de l’alphabet
Migration sans frontière
A l’horizon en but
Les pierres du silence
Les nouvelles du vent
Le soleil en direction
Sans époque sans forme ni dimension
Visionnaire du présent
Dans l’instantané éphémère
Traverser des langages légende de la terre
Chiffre lettre symbole
Des signes ressentir s’adapter
Griffe saignante à point nommé
Pilier d’expression
Des dialectes oubliés d’autres en migration
La parole des arbres
Des ratures d’argile de la prose non cristalline
Une liberté illimitée
A l’origine
Ecriture rêve et existence
Post poète résistance
Résistance
Et au début il y avait le verbe
VLM, 2 février 2010
Abrévieux 11, Coffrane, Suisse
Contact : Louis Schneider, Le Bourg 4, 2042 Valangin, 079 641 87 69, gabier_rouge@yahoo.fr